Heavy Week-end, un opus 3 de toute beauté…

Avouons-le, nous ne donnions pas cher de la peau de ce Heavy Week-end à l’issue de sa première édition. Non que celle-ci soit foirée mais il y manquait une ampleur, un petit supplément d’âme qui ne pouvait lui assurer une pérennité face aux autres festivals, Hellfest et Motocultor en tête, qui tapait dans la même catégorie. D’autant plus que même si, pour notre part, on aime beaucoup Scorpions, Extreme, Deep Purple, Judas Priest ou bien encore Megadeth, tout cela ne respirait pas la nouveauté ou la jeunesse, voire pour certains sentait la maison de retraite proche. Et puis est arrivée la deuxième édition qui, d’un coup, claquait un peu plus clinquant avec Slipknot, Powerwolf, Mass Hysteria, Dream Theater… et les plus nouveaux et puissants Rise of the Northstar. Là, on a commencé à se dire que ça allait peut-être tenir la distance et, si le grand méchant loup ne venait pas foutre le bordel, s’imposer petit à petit comme un vrai rendez-vous intéressant pour les amateurs de métal tous styles confondus. 

Challenge posé donc l’an dernier après cette édition 2025 qui avait tenu ses promesses et enchantée les présents. Autant dire que l’on attendait de savoir si l’affiche complète 2026 pour savoir si le pari allait être tenu ou pas. Et… Et… Et bien, on peut dire sans se tromper que les programmateurs ont mis dans le mille avec un line-up qui, disons-le, a une sacrée gueule et devrait faire craquer les nuques plus que de raison. Et il y en a pour tous les goûts en plus, même si l’on oublie les vieilles gloires pour se recentrer sur ces – plus ou moins, nouveaux groupes qui déplacent les foules depuis quelques années. Avec, surtout, 3 têtes d’affiche qui, à elles seules, sont une excellent raison de prendre un pass 3 jours. Power metal aux relents historiques avec les suédois de Sabaton, toujours adeptes de shows maousse costauds, groove metal furieux de notre fleuron hexagonal Gojira et folie délirante avec les allemands d’Electric Callboy, rien à dire, là on est gâtés, c’est du lourd à chaque niveau. Et comme le reste, ainsi que vous allez le voir ci-après, est du même bon tonneau d’hydromel, ça va headbanger follement du côté de Nancy début juin prochain. Ce sera, en tout cas, une merveilleuse entrée en matière pour la saison des festivals métal français qui vont débouler les semaines suivantes. Comme quoi, dans ce monde musical qui a tendance à se normaliser de plus en plus et où les festivals cette année encore plus que les précédentes, auront peu ou prou les mêmes artistes à leur affiche, cela fait du bien de voir qu’il existe encore des esthétiques où la diversité est de mise. Qui sait, c’est peut-être dans ce concept simple, ne pas faire comme les autres, que réside l’une des solutions au marasme financier actuel de ces événements que l’on aime tant ?… 

HEAVY WEEK-END >>> Zénith – NANCY (54)