Hyphen Hyphen

HYPHEN HYPHEN

Qui a dit qu’il n’y avait pas sous nos latitudes hexagonales des groupes capables d’aller rivaliser avec les tenants d’un pop rock mondial ?… Les Niçois de Hyphen Hyphen apporte à cette interrogation la réponse la plus cinglante et la plus belle qui soit. Oui, on peut sans problème en 2016 faire souffler un vent de fraîcheur sur la pop française et secouer le cocotier d’une musique ronronnante à grand renfort de morceaux tubesques et immédiatement efficaces !… Oui, ces quatre-là chantent en anglais et se fichent bien de savoir dans quelle case on sera tenté de les mettre !… Son premier album, « Times », Hyphen Hyphen l’a voulu à son image, bouillonnant, divers, parfois à la limite de l’expérimental parfois totalement dans la norme actuelle, un condensé de bonne énergie et de rythmes qui donnent envie de bouger ses fesses, loin des cadres et des habitudes. Santa, Adam, Line et Zaccharie, du haut de leur toute petite vingtaine, donnent l’impression, avec cet album mais aussi avec leur aisance scénique indéniable, d’être de vieux routiers, des soutiers de la pop ayant traversé les époques et les modes s’en même s’en rendre compte. Capable de faire cohabiter des titres pointus avec de grosses machines mainstream, Hyphen Hyphen a su se nourrir de ses références pour mieux s’en affranchir et partir ouvrir une route qui n’appartient qu’à lui, faite de refrains entêtants et de mélodies secouantes, de voix transportante et de gimmiks amusants. Inutile, dès lors, de se demander pourquoi le groupe est considéré comme l’une des révélations les plus enthousiasmantes de l’année qui vient de s’écouler !… Il suffit d’entrer dans l’univers coloré de ces quatre remuantes personnalités pour être définitivement conquis et convaincus que le monde mérite amplement d’être à son tour dévoré par la fièvre Hyphen Hyphen…

VOX

Parfois, toujours même, la simplicité paie et suffit à donner quelques beaux frissons. Pour preuve cette belle proposition des Montpelliérains de Vox. Ici, pas de fioritures, pas de chichis, non rien qu’un gros son rock qui claque et porte la voix rugueuse et sauvage de Mélodie, sa chanteuse surpuissante. Loin des tentations de douceur et de tendresse, Vox accumule les uppercuts saignants, tour à tour punk, garage, rock ou soul rock, au hasard des envies, des chaos. Goûtue comme seule une musique instinctive sait l’être, celle de Vox ne se pose pas de questions, ne cherche pas à s’attribuer un rôle qui n’est pas le sien. Non, son objectif est simple, nous décrasser les conduits auditifs vite et bien. Et si en prime, quelques corps peuvent bouger frénétiquement en rythme, alors le contrat est plus que rempli… Finalement, un peu de spontanéité et de sauvagerie non calculée peut faire énormément de bien. Ne serait-ce que pour cela, Vox mérite amplement notre attention et quelques minutes d’écoute attentive…