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Des corps qui s’hypnotisent, se frôlent et se caressent, des désirs qui surgissent, s’imaginent dans tels ou tels bras sans toutefois oser aller au bout de l’envie, des amours qui ne savent se décider entre masculin, féminin ou pluriel, des lèvres écorchées qui s’entrouvrent et attendent la promesse d’une aube exténuée, des joues qui se creusent alors que des torses se bombent, une musique, entre pop et électro, qui invite au relâchement, au lâcher prise, à la confrontation amoureuse des sens et des expérimentations, qui fait fi des préventions d’une société, d’une époque, et ces mots avec lesquels Joane nous caresse, justes, simples, touchants. Affirmation contradictoire que son “Ça ira (je sais pas)”, finalement à l’image de notre univers, où l’on parle beaucoup, où l’on fantasme énormément, l’amour sans frontières, sans barrière, libre et hors normes, mais où, malheureusement, avoir des aspirations différentes fait peur, donne des envies folles, meurtrières. Injonction folle mais ô combien nécessaire donc que de s’enivrer de musique pour mieux laisser libre champ à ses attirances, quelles qu’elles soient, et pouvoir dire, comme Joane, ça ira, ça ira, ça ira… car ce n’est finalement que de l’amour !
