Dans l’amour jusqu’au cou, on en oublie parfois ce qui a fait le sel de la découverte, ces instants magiques où tout est à découvrir, partager, cet passion fusion qui a tout bousculé sur son passage. On vit et dans nos vies qui s’effilochent, parfois on passe à côté de l’essentiel, on se concentre sur après demain sans penser à aujourd’hui. Puis, petit à petit vient le temps des « états d’âme », des questions et des doutes, de ces pas de côté que l’on fait et qui, peu à peu, nous perdent. Et un jour, sans que l’on ne s’en soit rendu compte, on regarde l’autre entre temps devenu un inconnu. Peut-on, alors, rattraper le temps perdu et de nouveau s’enflammer au contact d’un sourire revenu ?… Peut-on, pour le meilleur et jamais le pire, se dire que ce n’est pas la dernière fois ?…
Eternelles questions qu’à leur tout Les Marmottes se posent dans ce nouvel extrait de leur dernier album en date, « Dans l’amour jusqu’au cou », et trouvent ici une réponse en forme de chanson aussi virevoltante qu’émouvante, tendre que fougueuse. En quelques mots qui touchent du doigt l’essence même de ce que l’on a tous, plus ou moins, vécu un jour, Les Marmottes, accompagnés pour l’occasion par Philippe Prohom, réussissent – comme quasi systématiquement dans cet album ! – à nous entraîner dans leur univers léger et pourtant si profond, posant là une chanson qui transforme l’universel en miroir personnel. Nul besoin d’avoir connu l’amour qui s’enfuit pour y adhérer car ces « états d’âme » là sont de ceux qui peuvent parler à tout le monde, que l’on ait trop vécu ou pas assez.
Alors, avec cette petite bande de rongeurs aimables, prenons un peu de hauteur et partons à la découverte de cet amour qui est autant un roi qu’un mystère !