Succès, gloire aussi éphémère que destructrice, surexposition médiatique factice, hypocrisie généralisée, puis rien, personne, le vide, la solitude, celle qui obsède, celle qui détruit, celle qui entraîne vers la folie. Du miroir aux alouettes à la frénésie destructrice il n’y a qu’un pas, comme l’envie de fuir la figure connue pour se réfugier dans l’anonymat, tuer le frère pour n’être plus qu’un inconnu de plus dans la foule. Seul et désolé de ne pas être celui que l’on aimerait qu’il soit, mélancolique d’un passé où l’image ne comptait pas, où tous faits et gestes n’étaient pas scrutés en permanence, il ne reste plus alors à l’artiste que d’exorciser ses angoisses profondes en maltraitant à l’extrême le personnage public qu’il est pour ne plus laisser la place qu’à cet inconnu dans la glace qui, enfin, pourra vivre sans contraintes, sans attentes. Pour Mosimann, ce « Lonely » résonne comme une mise en abîme d’un parcours qui l’a vu passer de la télé-réalité musicale aux plus grandes scènes électro mondiales, comme un besoin immédiat et irrépressible de se servir d’images choc pour renaître artistiquement et tourner une page…
attention, les images de ce clip peuvent choquer les plus sensibles…