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Ah si tous les albums que l’on se mettait dans les oreilles pouvaient faire autant de bien que ce « Carrousel » que nous offre Pauline Paris. !… Difficile, en effet, de ne pas succomber dès la première écoute à cette bouffée de gouaille et d’humour bon enfant que nous distille la chanteuse au fil des treize titres de son nouvel album. Après « Sans sucre, s’il vous plait » et « Le grand jeu », la voici qui nous revient avec un opus qui pétille et frétille, un disque qui s’écoute avec des étoiles dans les yeux tant il décline un univers entre simplicité touchante et décalage facétieux. Dans le monde de Pauline Paris, chaque chanson résonne comme une petite tranche de vie qu’elle aurait observé avec tendresse et recul, lui permettant, en douceur, de dresser quelques magnifiques portraits d’hommes et de femmes, plus de femmes d’ailleurs, qui nous ressemblent finalement beaucoup. Avec « Carrousel », Pauline Paris fait souffler un petit air frais qui fait un bien fou sur la chanson française, trop souvent à notre goût autocentrée sur le nombril et les douleurs psychologiques de ses représentants. Là, foin de neurasthénie, bien au contraire, Pauline Paris joue, pour notre plus grand bonheur, la carte du sourire franc et décomplexé, du coquin sans en avoir l’air, d’une course joyeuse et désordonnée. A tel point qu’il est difficile de sortir, de préférer un titre plutôt qu’un autre tant cet album s’avère homogène. En nous conviant à Moureuse, Pauline Paris nous fait un magnifique cadeau, celui de quelques chansons volées au vent qui rendent heureux, légers, et redonnent à la chanson française de jolies couleurs pastel. Mais attention, une fois que l’on monte sur son manège enchanté, il est difficile voire impossible d’en redescendre rapidement…
