La playlist 2021 de la rédaction

Pour bien finir l’année ou bien commencer la suivante, voici notre (petite) playlist de l’année 2021…

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L’exercice est inédit en ces pages mais nous nous sommes dit qu’à année exceptionnelle, il nous fallait bien bousculer nos propres habitudes et nous fendre d’une petite playlist de tous ces titres qui nous avaient emballés ces douze derniers mois. Alors, nous nous sommes réunis autour d’une table, avons dégoupillé quelques breuvages innocents, et avons discuté, argumenté, avons fait assaut de bonne et de mauvaise foi, pour finalement nous mettre tous d’accord sur ceux qui, sans conteste, nous avaient fait vibrer plus que de raison. Alors oui, cette playlist est totalement subjective et on l’assume !… On en aura sûrement oublié, on aura laissé de côté des morceaux que vous jugerez meilleurs, plus forts émotionnellement, on en aura mis d’autres qui vous sembleront anecdotiques, voire pas du tout à leur place ici… C’est le jeu et c’est même ce qui rend l’exercice intéressant. Et qui sait, peut-être découvrirez-vous ci-dessous une ou plusieurs pépites qui vous auraient échappés et qui vous combleront de bonheur… Et puisqu’il est de saison de le faire, nous vous souhaitons une excellente année 2022 !… Même si l’on n’ose faire de pronostics sur la suite des événements, croisons juste les doigts pour que les live soient de retour sans la moindre contrainte, que les artistes que l’on aime continuent à nous faire vibrer, et surtout surtout, que nous fassions en sorte, collectivement, d’arrêter de nous déchirer, de nous diviser, d’accepter de désigner des boucs émissaires, de plier servilement la tête devant la médiocrité, par peur, par paresse, par confort… Bref, nous vous souhaitons d’être en 2022 simplement… vivants !

PS : comme d’hab, pas de classement, pas de préférence marquée, certains morceaux ont été déjà publiés sur le site, d’autres non, on vous les jette comme ça, presque par ordre d’apparition dans nos têtes, en mélangeant les valeurs sûres et les artistes émergents, parce que finalement c’est de la diversité que naît la richesse…

 

 RAG’N’BONE MAN & P!NK — « Anywhere away from here » 

 

 IRON MAIDEN — « The writing on the wall » 

 

 HUBERT-FÉLIX THIÉFAINE — « La fin du roman » 

 

 LES IDIOTS — « Les grands » 

 

 VOLBEAT — « Don’t treat on me » 

 

 ANTES & MADZES — « Essayer » 

 

 LP — « One last time » 

 

 AVRIL LAVIGNE — « Bite me » 

 

 JOSEPH KAMEL — « Dis-moi » 

 

 FEU! CHATTERTON — « Ecran total » 

 

 MACKLEMORE (feat. Windser) — « Next year » 

 

 THE WEEKND — « Take my breath » 

 

 LES RAPPEURS EN CARTON — « Merci pour rien » 

 

 POWERWOLF — « Beast of Gévaudan » 

 

 ED SHEERAN — « Bad habits » 

 

 NATIS (feat. Will Barber) — « Alchimiste » 

 

 ADELE — « Easy on me » 

 

 IMAGINE DRAGONS — « Wrecked » 

 

 FABULOUS SHEEP — « Satellite » 

 

 HELLOWEEN — « Out for the glory » 

 

 

 

 

 

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Les idiots – « Tout le monde le sait »

« Tout le monde le sait » – enfin espérons-le – que Les Idiots ont imaginé l’album parfait…

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Peu importe que l’on soit plutôt grands crus ou ignoble piquette, l’ivresse est la même lorsque vient le temps de sentir le frisson de cet alcool que l’on prend pour être heureux, pour oublier, se sentir vivant ou libre.  Peu importe que l’on soit beau ou moche, petit ou gros, rebelle ou dans la norme, riche ou fauché comme les blés, arrive toujours ce jour honni où, confortablement installé pour l’éternité dans le sapin, vient le temps du regard lucide sur ce qui vient de se passer, sur ces décennies passées à la vitesse d’un accordéon ensorcelé. Là, si on a de la chance, on se rappelle avoir croisé un beau jour une chanson, deux, trois voire, lorsque vraiment on est hyper vernis, qui nous ont touchés, puis ni une ni deux nous ont ensuite accompagnés. En ce jour funeste de funérailles, on se remémorera sûrement ce mois de novembre 2020 où, assommés par une lassitude absolue née où nous nous retrouvâmes involontairement tous cloîtrés à domicile, on posa dans la platine une petite rondelle innocente, à la fois amusés par le nom de ceux qui l’avait commise, Les Idiots, et enivrés par la promesse de s’évader quelques instants durant de notre triste quotidien. Et là d’emblée une claque, une belle, une franche, une qui fait du bien même lorsque l’on est un pur, un dur, un tatoué. Treize petites histoires de rien mais de tout, qui disent le monde tel qu’il est aujourd’hui – et qui sait demain malheureusement – en l’assaisonnant avec les accords de guitare de Mika Garcia et l’accordéon joyeux d’Arthur Bacon, treize tranches de vie déclinées d’une voix de bitume, brûlante, qui sent autant Cayenne que le temps des cerises, la révolte qui gronde et une infinie douceur cachée tout au fond de la boutique. Dans le monde des Idiots, on chante la mort joyeuse entre amis, les enfoirés qui se prennent pour des cadors, des maîtres du monde, des dictateurs de jardin, on croise ces adeptes de l’opium du peuple qui se réfugient dans leurs croyances pour oublier que tout est joué d’avance et vont à Lourdes, au son de la guitare manouche de Sanseverino, pour trouver la rédemption à grands coups de miracles, on botte les fesses de tous ces grenouilles de bénitiers qui poussent plus à pleurer qu’à rire. Dans la petite boutique des horreurs que nous chante Guillaume Boutevillain, la vie se décline en noir sur bleu et du petit déjeuner au sommeil éternel, tout se colore d’une dose d’humour mélancolique histoire de prouver, encore et encore, que sourire est la politesse du désespoir. Et si, ici ou là, lorsqu’il s’imagine en enfant observant lucide et effrayé ces grands qui font n’importe quoi, lorsqu’il caresse le corps de l’autre en douceur, étourdi par sa chaleur et son amour, lorsqu’il convoque la figure tutélaire – quoiqu’un peu égratignée – du Kilmister, grand gourou du rock brutal et viscéral, ou s’excuse d’avoir fait son affaire à une Barbie perdue, on sent que derrière les mots qui grattent il y a une grande tendresse, une infinie bonté pour ce monde qui ne tourne pas rond, cette société peuplée de fantômes inconscients de leur état. Au fil des morceaux, le trio prouve, si besoin était, qu’il n’est nul besoin de faire péter les watts pour nous bousculer, qu’une petite mélodie bien servie par des mots qui font sens peut tout autant nous émouvoir, nous mettre le cervelet en ébullition ou nous pousser, juste, à avoir envie de danser avec cet autre qui partage notre air. Et au bout de treize chansons qui toutes laissent une drôle d’empreinte en nous, lorsque vient le temps pour eux de partir sur la pointe des pieds, on se dit qu’on en a de la chance d’avoir croisé la route de cet album, qu’il va nous accompagner pendant un sacré bout de temps, lui qui a su nous faire sourire, nous émouvoir et nous rappeler quelques colères plus ou moins oubliées. On se pose un instant et, sans presque s’en apercevoir, on appuie sur la touche play pour à nouveau se frotter à « tout le monde le sait », son intensité et son humour, sa façon d’assumer, pour notre plus grand plaisir, être un anachronisme dans une mode qui ne jure que par l’urbain, et la force de ses mots qui disent sans (trop) accuser, sans se faire les procureurs de la bienséance et du politiquement correct. Alors on comprend que le jour de nos funérailles, que l’on espère lointain et entouré d’amis qui ne se souviendront que des bons moments, même mort et enterré, on tapera du pied en écoutant ce quelques facéties des Idiots, et l’on aura le sourire en repensant à tous les bons moments qu’on a passé en écoutant ces trois lascars nous conter leur délicieuse vision de cette chienne de vie qui est autant la leur que la nôtre…

 

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Les sorties d’albums du 6 Novembre

Notre sélection hebdo totalement subjective des sorties d’albums…

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Alors que l’on commence à (ré)entendre la petite musique des reports de sorties en raison de cette satanée pandémie qui n’en finit plus, goûtons notre plaisir d’avoir une semaine fort chargée en sorties, avec beaucoup de sonorités destinées à faire bouger les pieds et les têtes. Un peu de pop, un zest de jazz, beaucoup de chanson française avec de très très bons opus dont ceux de Gaël Faye et de notre chouchou Les Idiots, beaucoup de métal pour faire craquer les nuques, cette semaine est des plus éclectiques, des plus riches, des plus enthousiasmantes… De quoi presque nous faire oublier que l’on ne peut toujours pas aller écouter ces artistes dans une salle de concerts et qu’il nous faudra encore attendre un peu avant de pouvoir le faire… Donc, on prend notre mal en patience et on se jette à corps perdu dans ces jolies propositions – enfin celles qui nous plaisent ou que l’on a envie de découvrir ! – pour passer une semaine confinée pleine de bons sons et de magnifiques vibrations…

 

      

      

      

       

   

 

 

 

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Les Idiots – « Les Grands »

Finalement, on n’est pas idiot quand on est petit…

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Attention, gros, gros coup de coeur !… Tout le monde le sait, Les Idiots n’ont pas leur pareil pour trousser des ritournelles qui foutent les poils ou nous donnent envie de sourire, des chansons simples mais qui jamais ne délaissent le sens au profit d’une hypothétique efficacité formatée. Non, chez ces trois-là, on parle vrai et on joue tout pareil. Pas de chichi, pas de bluff, pas d’ordinateur pour pervertir le fond et la forme. Après « Funérailles », titre sautillant où ils nous contaient une volonté d’enterrement hors norme, joyeux et enivré, festif et coloré, les voici qui se font d’un coup d’un seul plus doux, plus tendre, avec « Les grands », deuxième extrait de leur album « Tout le monde le sait » à paraître à l’automne prochain. Ici, dans le regard des enfants, il y a toute la bêtise crasse des adultes, leurs jeux dangereux et leur capacité sans fin à ne pas accepter la vérité de leurs actions. Ici, à hauteur de tête blonde (ou brune ou rousse ou verte peu importe), il y a des mots qui claquent et ont d’autant plus de force, d’impact, qu’ils sont mis dans des bouches innocentes. Ici, on gratte les plaies plus ou moins ouvertes pour mieux souligner l’inutile vanité et l’incommensurable idiotie de tous ces vendeurs d’illusions et de rejet de l’autre.

Un clip tout simple, il n’en faut pas plus aux Idiots pour nous donner la chair de poule et nous filer un bel uppercut là, en plein milieu du cœur. Un clip, plein de chaleur et d’enfance retrouvée, que l’on adorerait passer en boucle – confinement oblige – à tous ceux (et celles pour respecter la parité) qui ont, en cours de route, perdu leur âme et leur regard d’enfant pour finir par ne plus regarder le monde qui les entoure qu’au travers un prisme fait de dangers, de haine et de mensonges.

 

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