C’est comme ça, dans la vie on a parfois la chance d’être un « fils de », voir les portes s’ouvrir en grand devant nous, côtoyer les plus grands artistes et se nourrir à leur contact, être en permanence sous le feu des projecteurs et sans cesse flatté par les regards croisés. Seulement, plus souvent, beaucoup plus souvent, on est juste un petit poussin orphelin artistique, un oisillon tout juste tombé du nid qui a le complexe du zéro et traîne sa douce déprime sur une mélodie gentiment décalée. On peut alors s’enfermer dans sa bulle et ne plus accepter d’en sortir ou, a contrario, vaincre ses troubles de la personnalité et faire de sa folie douce une alliée de choix. Sur son vélo qui a gardé ses petites roues pour aider à garder un équilibre fragile, lui aurait pu être le fils de Willy mais, pas de bol, il n’est qu’Eddy Wonka et, sous sa coquille de Caliméro, ce qu’il nous propose aujourd’hui est loin, très loin, de mériter un zéro.