Parfois, souvent même, dans la vie, on a envie de dire « non ». Juste un mot pour ne plus être dans la norme, pour défier les prévisions. Juste un mot pour dire non au conformisme et à la superficialité. Non, comme ça, jeté au vent pour bousculer les certitudes et sortir du confort de l’aveuglement. Non, comme une bouteille à la mer pour enfin être libre de penser, de réfléchir, de dire, de commettre des erreurs, de vivre quoi !
Trois minutes trente avant la fin du monde, Jack Simard, lui, sait qu’il a assez reçu, assez donné, qu’il est temps pour lui de dire non avec le cœur, avec le cerveau, avec ses mots, pour rester debout, pour être quelqu’un, pour ne plus avoir à composer avec les autres. Non merci, comme slogan, comme arbre de vie, comme chemin à suivre quoi qu’il en coûte, pour ne plus suivre le courant et décoller les étiquettes en tous genres.
A fleur de peau, intenses et loin des évidences, les mots qu’il lâche avec force et rage, sont de ceux qui d’abord surprennent avant de bousculer, qui heurtent l’esprit avant de le convaincre du bienfondé des idées qu’ils véhiculent. Parce que, à eux seuls, ils ont la puissance nécessaire de casser les codes, de mettre en lumière les errances dans lesquelles on tente de nous enfermer… Parce que, avec ce seul petit mot de trois lettres, on peut imaginer que le monde peut changer, que les consciences peuvent s’éveiller et, enfin, le monde aller mieux.
Trois petites lettres, répétées au milieu d’un slam qui envoûte, comme un appel à voir au-delà des connivences, au-delà des apparences, comme une profession de foi en l’homme, celui qui, un jour, peut s’affranchir de ses propres peurs, de son propre confort, peut dire stop devant l’emballement d’un monde qui file trop vite vers le mur, et ainsi clouer le bac à la fatalité et ouvrir le champ des possibles !…
Alors, parce que ce serait trop con de laisser passer cette opportunité, nous ne pouvons que lui dire oui et le suivre au bout de ses mots !