Dans la vie, il y a un temps pour tout, pour les chansons d’amour et celles qui racontent les petits riens de l’existence, pour les textes qui enveloppent et hypnotisent laissant rêveur ou étonné… et il y a ce moment crucial où les mots prennent les armes pour mieux se fighter avec notre réalité, histoire d’ouvrir une ou deux consciences en passant. Ces mots, qui claquent aux vents mauvais des petits et grands autocrates, ont besoin de passeurs, de porte-voix pour secouer ceux qui ont besoin de l’être. Pour Makja, c’est même plus qu’un « tempérament », c’est une évidence, une façon d’être, de vivre, de se sentir utile dans une société qui trop souvent se précipite tête la première vers les murs les plus épais. Révolutionnaire dans l’âme, sa poésie dit ces dérives du système que l’on ne peut que subir et ces galères trop dures à supporter, ces colères que le pouvoir réprime à grands coups de matraque, cet argent qui pourrit tout et toujours se tourne vers les mêmes. Alors, peut-être que ces quelques rimes ne changeront pas le monde, mais qui sait, elles arriveront peut-être à déciller un ou deux de ceux qui refusent obstinément de voir cette colère qui monte inexorablement et finira par tout détruire sur son passage !