Ce qui nous guette lorsque l’on découvre, par un beau matin (ou peut-être était-ce une nuit la mémoire me fait défaut), un clip comme celui de « La vie promesse », c’est l’envie de très vite écouter d’autres titres de son interprète. Etrange paradoxe que celui d’un obtus amateur de rock craquant sur la voix solaire d’une jeune chanteuse n’ayant visiblement pas carburé au duo whisky/clopes. Etrange mais totalement incongru tant ce premier titre, avec sa rythmique percutante et son violon émouvant, avait tout pour attirer l’attention et déclencher un désir de plus, une envie de se laisser prendre au jeu d’une chanson française qui ne sombre pas dans la facilité, au doux piège d’une artiste qui, bien que, multiples talents oblige, goûte aussi au théâtre, ne joue pas et livre en toute sincérité un peu d’elle-même le temps de quelques notes enthousiasmantes. Cinq titres plus tard (écoutés en boucle on doit bien l’avouer), comment ne pas être définitivement et totalement convaincu par cet univers qui caresse et bouscule tout à la fois, qui laisse les mots nous entraîner en une folle course haletante, qui jamais ne nous laisse indifférents ou somnolents… Comment ne pas sourire à la vie lorsque se lovent en nous ces chansons qui disent sans en avoir l’air l’espoir de vivre en toute liberté, ces maux que les mots peuvent combattre et, qui sait, vaincre, ces caresses partagées pendant de doux moments suspendus, ces regards qui vacillent et font tanguer même les volontés les plus farouches. Tendres ou profonds, peu importe l’ivresse des mots pourvu que nos insomnies soient belles , toutes entières chaloupées par des mélodies aussi étourdissantes que celles de ces métamorphoses intérieures… Tic tac tic tac, le temps file à la vitesse d’un tgv au galop alors ne tardez pas, ces « Métamorphoses » de Faustine sont un exemple rare (surtout par les temps qui courent) de promesses tenues, celles d’instants magiques entre ciel éther et vibrations incandescentes, celles d’un sourire qui éclaire le visage au fil de cinq titres maîtrisés, d’une chrysalide qui vient de laisser échapper un magnifique papillon chantant à la Lune pour éclairer d’une joyeuse lumière nos vies. Reste à Faustine de nous offrir vite, très vite, un opus xxl pour que le manque ne soit pas trop dur à supporter !
Faustine – « Métamorphoses »
Sous la pluie ou le soleil, Faustine nous offre un sublime EP…