Guitare en Scène 2018 #day 3

baware

Guitare en Scène entre douceur et énervement

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Jour 3, déjà une pointe de fatigue se fait sentir mais comment ne pas se rendre sur le site du festival sans le sourire quand nous savons que ce soir il ne va y avoir que du bon son et dans des conditions idéales. Exit les nuages et la pluie d’hier, un soleil de plomb tape en devant de la petite scène qui s’apprête à accueillir THE HOLOPHONICS. Mené par Stef Picot, le groupe Grenoblois nous plonge dans une ambiance rock métal stoner qui a eu de l’effet sur le public venu dès l’ouverture des portes : les têtes bougent en rythme (et beaucoup), les pieds marquent le tempo à en faire trembler tout Saint-Julien-en-Genevois… On est, certes, un peu loin des pogos ravageurs de devant de scène qui serait plus en adéquation avec la musique proposée, mais pour une mise en bouche, ça le fait bien.

On se pose tranquillement à une des nombreuses tables, on discute avec les festivaliers, quasiment tous me citent Zucchero, avec l’Italie voisine, le charmeur de la péninsule est attendu avec impatience !… Mais c’est direction la Venise du nord pour la suite du programme car le suédois THORBJORN RISAGER, accompagné de son groupe THE BLACK TORNADO, nous transporte cette fois-ci vers une contrée teinté d’un blues-rock délicieux. La réelle complicité des différents membres et les jeux sur scène contribuent à faire de leur prestation musicale un pur moment de bonheur. Des intermèdes en français, approximatif mais compréhensible, prouve l’envie que l’artiste a de partager le moment avec le public présent, qu’il s’est d’ailleurs facilement mis dans la poche en félicitant l’équipe de France pour sa victoire sur le terrain du ballon rond mondial…

N’ayant pas pu jouer la veille, Sarah et Corentin du groupe THE MIRRORS ont enfin pu s’exprimer sur la petite scène. Avouons que la veille, j’avais pu assister rapidement aux balances et j’avais beaucoup de craintes sur le rendu du show mais, une fois dans le dur, le duo fonctionne à merveille !… Sarah déborde d’une énergie incroyable avec sa guitare, et Corentin à la batterie suit le rythme effréné durant tout le show. A suivre ces prochaines années, il y a peu de duo qui tournent dans ce registre (un groupe de rock, c’est plutôt 3 minimum…) espérons que celui-ci perdure !

C’est après un bon sandwich (avec de la raclette dedans, Haute-Savoie oblige !) que la tête d’affiche fait son entrée sur la grande scène du festival. Le public, surchauffé et très nombreux, scande son nom, et dès le premier morceau accompagne l’artiste en chantant en choeur ses succès. ZUCCHERO, figé derrière son micro (ce qui d’ailleurs contraste avec les groupes précédant) déroule son répertoire. Au bout d’une vingtaine de minute, j’avoue ressentir un peu d’ennui. Non pas que ce soit pas bon, mais je n’accroche pas, il n’y a que vers la fin de son show que le sourire revient et le plaisir aussi. On va dire que c’est comme un rencard attendu qui finalement désappointe au début et nous ravi à la fin. L’extraordinaire public chantant en chœur «Senza Una Donna» pour conclure le set nous laisse un parfum de romantisme juste après le vibrant hommage à Pavarotti…

Quand je vois les nombreux festivaliers sur le site partir avant la prestation du CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND – et que je connais les surprises qui nous attendent (annoncées au micro par l’animateur de soirée) -, j’ai juste envie de leur crier, restez !… Ils auraient eu raison de m’écouter car, en effet, dans une décontraction la plus totale, Christophe Godin anime à merveille la dernière partie de soirée, avec des compositions mais aussi des reprises, – notamment un Deep Purple mieux interprété que les vrais, si si … je peux le dire ! -, le tout entremêlé d’anecdotes personnelles. Et bien sûr, une soirée GES 2018 ne serait pas parfaite si ULI JOHN ROTH ne venait pas un peu sur scène. On sent l’improvisation de l’intervention avec une mise en retrait des autres membres présents sur scène. Un petit changement car, contrairement à ce qui s’était passé avec Joe Satriani et Doug Aldrich le premier soir où Uli Jon Roth s’était humblement mis un peu en retrait, là il envahit la petite scène et écrase un peu le reste de la petite troupe. Ceci dit, devant tant de virtuosité et de générosité, c’est un détail que l’on oublie vite pour ne garder que le plaisir auditif que l’on ressent… FRANCK GRAZIANO et Christophe Godin finiront, seuls, de nous caresser les ouïes jusqu’à la clôture des portes…

Fin du troisième jour et encore une très bonne soirée… Pour mon premier Guitare en Scène, je ne puis que dire que les promesses sont pour le moment toutes tenues, et même plus encore !…

report et photos : Marc Oséphius

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