Toucher à une chanson de Jacques Brel ressemble bien souvent à une gageure, un acte presque sacrilège qui ne mène que dans un mur, une montagne à escalader avec des chaussures en béton armé, tant rien ne semble pouvoir dépasser l’original en émotion et en puissance. C’est une chose, visiblement, qu’a fort bien compris Louis Arlette qui ne cherche pas, avec sa reprise du méconnu « Je suis un soir d’été », à imiter ou coller le plus possible à son illustre modèle, tendre et déchirante balade, si triste et si puissamment évocatrice. Préférant offrir au titre des sonorités électro, un rythme dansant à l’exact opposé de la chanson originale, il lui donne mécaniquement une ampleur différente et prouve, si besoin était, à quel point le texte du grand Jacques est aussi fort que d’une absolue modernité. L’hommage est donc aussi beau que réussi et augure du meilleur pour la sortie (le 15 mars prochain) du nouvel album de Louis Arlette, « Des ruines et des Poèmes »… Affaire à suivre donc…