Il fut un temps, que les moins de 20 voire 30 ans n’ont pas eu la chance de connaître, où l’on pouvait faire de la musique sans – trop – se prendre la tête, où Maître Gims et Vegedream s’appelaient Licence IV ou Peter & Sloane, où l’on pouvait être hype, si si, en sortant une chanson aux rythmes enfantins et aux paroles oscillant entre parodie et premier degré teletubbies… Alors que ce temps béni est loin, si loin, alors que la neurasthénie semble générale, quand nous arrive un omni comme ces « Cacahuètes », on ne peut qu’y porter une attention soutenue. Certes, on se demande bien qui peut se cacher derrière cette Peanuts Factory inconnue au bataillon et bénéficiant d’une rare invisibilité sur le web, on peut même se dire, au détour d’un mot, d’une phrase que la voix nous dit quelque chose, mais finalement on oublie ça très vite pour se laisser prendre au jeu de cette ritournelle entêtante, de ces images clipées sorties tout droit de cet autre temps où Oui-Oui (le groupe pas le petit bonhomme à la voiture jaune !) nous contait ses histoires de maison ou de fourmis, de ces mots qui se moquent d’eux-mêmes et de nous, pauvres victimes volontaires d’un monde qui sublime le nawak… Alors, oui, quand on est devant ces cacahuètes, nous n’avons envie que d’une chose, dire oui, oui, oui…
The Peanuts Factory – « Les cacahuètes »
Envie d’une petite cacahuète pour l’apéro ?