Guitare en Scène 2018 #day 2

baware

Guitare en Scène 18 : jour 2 pluvieux, jour 2 heureux

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C’est sous la pluie que j’arrive sur le site pour ce jour 2 et, dans un petit coin de mon esprit, j’ai bien peur que la soirée soit compromise. Le staf qui court pour protéger ce qu’il peut avec sac poubelle et ficelles, les festivaliers qui font demi-tour, et tout le service presse passant d’une application météo à l’autre pour s’improviser météorologue afin de savoir si oui ou non la soirée sera annulée… ou pas !

Dans tous les cas, celle-ci ne commence pas très bien pour le duo de THE MIRRORS. Arrivé très tôt sur site, nous les croisons déçus de ne pas jouer en début de soirée… L’organisation cherche une solution, car ici, dans ce gentil festival familial, on ne laisse pas un groupe repartir sans avoir eu le plaisir de jouer… aussi peu connu soit-il !… j’ai déjà vu maintes fois ailleurs annuler une scène émergente sans se soucier le moins du monde de l’artiste. A Guitare en Scène, ce n’en visiblement – et heureusement – pas le cas !

Ce sont donc THE LIMANANAS qui ouvrira le festival – sous le chapiteau donc bien au sec ! – où les plus courageux des festivaliers se sont réfugiés. Bon, on va pas se mentir, ce soir-là n’est pas le plus rempli en terme de public, surtout si l’on compare avec la veille, jour de Joe Satriani, et aux deux jours suivants avec Zucchero et Sting. Malgré tout, si le menu du jour est un peu en-deçà de celui des autres, une bonne soirée sous l’orage avec du rock en fond sonore, moi j’en suis !.. Marie à la batterie sonne l’heure du réveil pour beaucoup, encore tétanisés par l’humidité ambiante, Lionel à la guitare celui du rythme, et tu rajoutes tout plein de monde sur scène (dont un gars en costard, tout au fond, à peine visible, juste présent pour danser comme dans un clip !) pour avoir une prestation carrée et délicieusement rock destinée à faire bouger les foules. Alors je ne sais pas si c’est le bruit de l’orage à l’extérieur, ou l’ingé son un peu fatigué de la veille, peut-être même les conditions avec un degré très élevé d’humidité, mais ce set n’est clairement pas à la hauteur de mes espérances, pas mauvais non mais loin de la claque que j’attendais.

Cela sera vite oublié car à peine sortie de scène les techniciens plaçent un ampli au milieu de scène, une chaise, un micro… et voilà que ULI JON ROTH, qui n’a pas quitté le festival après la jam d’hier avec Joe Satriani, débarque seul sur scène pour quelques morceaux intimes avec le public. Quelques envolées en totale adéquation avec l’ambiance ressentie, l’accalmie avant la tempête, le moment de pause où tu retires tes boules quies pour apprécier chaque accord. Personnellement, en tout devant de scène pour capturer ce moment avec mon appareil photo je me délecte de chaque vibration harmonieuse de la huit cordes qu’il manipule entre ses mains. Telle une chantilly à la vanille placée sur le brownie de ma grand-mère, ce moment de légèreté restera dans ma mémoire, semblable à une sucrerie de mon enfance.

Et voilà qu’après une petite pause, le temps de se restaurer vite fait, BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB débarque sur la scène chapiteau pour envoyer du lourd, du gras, du rock garage à papa. Mais autant pour Uli Jon Roth j’ai pu profiter d’un bon moment photographique, autant là les conditions étaient quasi impossibles, aucunement aidé par l’éclairage, avec en prime un Robert caché sous sa capuche et Peter statique sous un éclairage vert… Du coup je range mon appareil pour profiter du son, et, clairement, il ne fallait pas avoir oublié ses boules quies à l’espace presse car les tympans sont mis à rude épreuve par ce déluge de riffs surpuissants. Au final, je reste clairement sur ma faim tant certains passages étaient plaisants à suivre alors que d’autres, relativement nombreux, carrément à coté, d’où un sentiment mi-figue mi-raisin devant ce qui devait être, pour moi, le sommet de cette soirée.

Notre expert météo improvisé de la team presse suisse avait raison, les dernières gouttes ne viendront pas compliquer ou annuler le dernier set, celui de DANIELLE NICOLE BAND. Celle-ci, pour le jour de son anniversaire (fêté en coulisses et sur scène, vous pouvez d’ailleurs retrouver quelques instants filmés sur les réseaux sociaux du festival), nous offre un show totalement époustouflant sur la scène plug and play, déclinant une fort agréable gamme de blues rock sublimée par le charme de son interprète.

C’est donc le sourire aux lèvres que nous quittons ce second soir avec, en tête, la satisfaction de savoir qu’il reste encore toute une grosse moitié de line-up à découvrir lors des deux prochains jours.

Finalement, festival pluvieux, festival heureux !

report et photos : Marc Oséphius

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