Au cœur de nos vies fauves, nos vices colorés nourrissent nos jours et nos nuits, transformant peu à peu les êtres imparfaits que nous sommes en oiseaux de feu parcourant l’éther sans frontière au risque de s’y perdre, de s’y méprendre. Seul ou englué dans la masse gluante de ces faméliques clans à l’apparence trompeuses, parfois l’on cherche un destin salutaire, une issue non fatale à l’ennui, aux doutes, à l’angoisse et parfois même à la vie. Alors, résonne en nous les rythmes tentateurs de “l’exil thérapie”, échappatoire illusoire mais ô combien agréable lorsque l’on s’y noie à âme perdue. Alors tournent en nous ces mots futiles et superficiels qui peuplent nos nocturnes déambulations à la recherche d’un temps perdu qui ne reviendra plus, alors se diluent nos secondes essentielles dans l’ambre létale de ces paradis artificiels qui portent si mal leur nom… Mais peut-être, qui sait, aura-t-on la chance, avant que de sombrer dans un néant propice à l’oubli de croiser la route d’Hervé Merkel et partir en sa compagnie vers un monde plus beau, un univers où les mélodies rock viennent déchirer le voile obscur de nos troubles quotidiens, où les mots, les siens ou ceux de ses ami(e)s, nous caressent tout en mettant le doigt sur quelques tourments contemporains que l’on ne saurait s’abstenir de voir, même de loin. Dans ce monde-là, s’il est bien une chose de sûre, c’est que même les sujets les plus sombres, les plus durs, deviennent de merveilleuses chansons qui procurent de fort jolies émotions tout en laissant en nous pendant longtemps quelques troubles délicieux. A n’en pas douter, nous continuerons à l’avenir à partir en exil avec lui s’il continue à nous offrir de si beaux moments musicaux !