Comme une éternelle histoire d’humains, un jeu sans fin de séduction non avouée, susurrée puis niée, évoquée avant d’être fuie, comme ce permanent désir de plaire, de séduire, d’être désiré pour ce que l’on est ou ce que l’on voudrait être, quelques notes syncopées qui enveloppent des mots doux, des mots qui parlent d’essayer de charmer sans réussir à vraiment se faire comprendre, qui esquissent un avenir sensuels mais se cabrent dès que vient l’heure de franchir les derniers mètres, comme une mélodie, celle de Joga, entre électro, pop et chanson, qui vient nous caresser délicatement avant de s’ébrouer et partir au galop, nous fuyant autant qu’elle nous invite à la suivre. Comme cette essence même de l’être humain qui de tous temps a adoré fuir qui le suivait et suivre qui le fuyait, ne désirant finalement qu’une seule et unique chose, que l’autre réponde favorablement à son désir et, alors qu’il le supplie d’un « braque-moi » mi craintif mi excessif, l’emporte là où les sens se font tourbillons et l’amour toujours. Comme un oiseau sauvage que l’on suivrait au bout du monde pour peu qu’il nous y invite de la voix chaude et envoûtante de Joga !